La Guinée possède 342 forêts classées, dont 156
dépendent de l’Etat et 186 des communautés, 2 parcs nationaux (Haut Niger et
Badiar) et d’autres catégories d’aires protégées sur le littoral et sur les
zones frontalières avec la Guinée Bissau et le Mali, entre autres. Le pays
s’est aussi engagé dans le plan stratégique pour la diversité biologique
(2011-2020) et dans les Objectifs d’Aichi, avec
l'objectif de rehausser le taux de couverture nationale en aires protégées
à hauteur de 25% du territoire national soit 10% pour les aires marines
protégées et 15% pour les aires protégées terrestres, assurant ainsi une large
représentation de l’ensemble des catégories d’écosystèmes et hotspot du pays.
Cependant, les ressources de biodiversité
notamment forestières de Guinée se sont considérablement dégradées du fait de
la pression humaine : urbanisation anarchique, production de briques cuites sur
les berges des cours d’eau, défrichements, surpâturages, feux de brousse
incontrôlés, coupe de bois de service, carbonisation, exploitations minières et
forestières, braconnage, pêche illicites, etc.
L’intensification des
pressions anthropiques qui sévissent tant en dehors qu’à l’intérieur des aires
protégées d’une part et l’inefficacité de la gestion d’une grande partie de ces
aires protégées d’autre part constituent des défis relever. Outre ces défis, la
plupart des forets et des aires protégées en Guinée ne sont pas dotées de plan
d’aménagement ou de gestion au niveau local encore moins de plan d’affaires
considérés et reconnus comme des outils de base pour assurer la gestion
technique et financière de l’aire protégée avec professionnalisme et
efficacité. C’est donc pour pallier à ces insuffisances que le projet
ambitionne de mettre un accent particulier à la formation technique en gestion
des aires protégées du personnel des conservateurs et gardes forestiers.
Dans le cadre de sa politique de Réforme du
Système de Sécurité, la République de Guinée bénéficie du soutien de l’Union
Européenne à travers le Programme d’Appui à la Réforme du Secteur de Sécurité / PARSS3/Environnement. Ce soutien aà pour finalité de répondre aux enjeux nationaux de conservation de la biodiversité. Le projet s'inscrit dans le cadre des recommandation d'actions prioritaires de la SNAP pour le secteur de l'environnement. Par ailleurs, il répond aux recommandations des diagnostics et stratégies nationales disponibles préconisant la consolidation et le renforcement du corps paramilitaires des conservateurs de la nature afin d'apporter une solution à moyen terme aux menaces à la biodiversité en Guinée en répondant à la fois aux enjeux de la conservation et du développement économique.
Le projet a aussi pour
ambition la consolidation et l’extension à l'échelle nationale de l'opérationnalisation
du Corps Paramilitaire des Conservateurs de la Nature (CPCN) dans le cadre de
la RSS, permettant une amélioration de la gestion durable des ressources
naturelles renouvelables favorisant un climat social, économique et une
sécurité environnementale autour des aires protégées.
De plus, le projet
appui les efforts du Gouvernement de la Guinée pour répondre aux engagements
internationaux. La République de Guinée a ratifié la plupart des Accords
Multilatéraux en matière d’environnement (AME). Le pays a été suspendu de la
Convention internationale sur le commerce des espèces animales de la faune et
de la flore sauvage menacées d’extinction (CITES) en mars 2013 en raison de
manquements à ses engagements. Cependant, une dynamique positive est désormais à
l'œuvre en vue de répondre aux recommandations émises par le Secrétariat de la
CITES et de sortir le pays de la suspension de cette Convention. L'intervention
proposée s'inscrit également dans les priorités du Plan d'action de l'Union
européenne contre le trafic d'espèces sauvages, approuvé le 26/02/2016.
Dans ce cadre, l’UNOPS est à la recherche d’un
Expert en gestion des Aires Protégées (AP) / Formation recruté à
l’international. capable de prendre la responsabilité d’assurer la
programmation et la coordination de l’exécution de toutes les activités qui
concourent à la réalisation optimale des objectifs fixés et à l’obtention des
niveaux satisfaisants des résultats attendus dans le respect des délais
escomptés en travaillant, en collaboration très étroite avec le coordinateur du
projet et en parfaite synergie avec les partenaires du Ministère de
l’environnement des Eaux et Forêts.