La région de l'Afrique centrale, qui abrite la deuxième plus grand...
La région de l'Afrique centrale, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde, absorbe environ 1,5 milliard de tonnes de CO2 par an, ce qui représente 4 % des émissions mondiales, et constitue un habitat pour plus de 10 000 espèces végétales et animales. Malgré les efforts continus, la perte de forêts s’accélère parce que les actions gouvernementales à elles seules n’ont pas suffisamment équilibré la conservation des forêts avec les intérêts du développement économique. En réponse, une coalition de donateurs – l’Union européenne, l’Allemagne, la Norvège, la France, le Royaume-Uni et la Corée du Sud – ainsi que des pays partenaires d’Afrique centrale – la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Cameroun, le Congo, la République équatoriale La Guinée et le Gabon ont formé l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI) pour résoudre ce problème grâce à des efforts de collaboration.
Le projet d'assistance technique fournira une assistance technique aux gouvernements des pays d'Afrique centrale dans le but de renforcer les capacités et d'aider les gouvernements à atteindre les objectifs de l'Initiative pour les forêts d'Afrique centrale (CAFI). Il fournira un appui stratégique et technique aux gouvernements pour atteindre les étapes des lettres d'intention et visera également à renforcer les capacités des entités nationales afin de recevoir un financement direct dans le cadre des projets CAFI. Le projet aura donc une composante de mise en œuvre directe par l'UNOPS et une composante de gestion des fonds (gestion des subventions) pour une mise en œuvre par des entités nationales éligibles ayant démontré les capacités nécessaires pour recevoir et utiliser efficacement les fonds.
Le Président de la République du Congo et le Président de la République française, en sa qualité de président du Conseil d’Administration de CAFI, ont signé en septembre 2019 une Lettre d’intention (LOI) pour protéger les forêts du pays et accélérer la lutte contre le changement climatique. Elle comporte des engagements ambitieux qui soulignent la volonté particulière du pays en la matière : non conversion des forêts à Haut Stock de Carbone (HSC) et Haute Valeur de Conservation (HVC), fixation d’un plafond de conversion des forêts non HSC/HVC (plafond provisoire fixé à 20 000 ha par an), protection et gestion durable des zones de tourbières afin qu’elles ne soient ni drainées ni asséchées, et orientation des activités agricoles en zones de savanes.
Le cadre programmatique défini pour la République du Congo prévoit un appui à la mise en œuvre de l’axe 6 de la lettre d’intention « Renforcement des capacités des acteurs non gouvernementaux pour contribuer à la mise en œuvre et au suivi des engagements de la Lettre d’Intention pour Assurer l’engagement et la participation effective des acteurs non gouvernementaux à l’aménagement du territoire et à l’utilisation durable des terres. Dans ce cadre, un projet pilote est dédié à l’appui à l’engagement du secteur privé actif sur les secteurs concernés par la Lettre d’Intention, mis en œuvre par UNICONGO pour une période de 2 ans.
Son objectif principal est de favoriser le dialogue public (gouvernement et bailleurs) -privé sur les sujets relatifs au développement d’activités alignées avec les objectifs de la lettre d’intention.